LES RHUMATISMES INFLAMMATOIRES CHRONIQUES AU CONGRÈS DE L’EULAR 2022 | 
| DR EDOUARD PERTUISET - SERVICE DE RHUMATOLOGIE, CENTRE HOSPITALIER RENÉ DU BOS, PONTOISE | 
| Nous présentons ici la suite des comptes rendus du congrès européen de l’EULAR qui s’est déroulé en juin 2022 à Copenhague, en livrant la deuxième partie consacrée à la polyarthrite rhumatoïde et celle consacrée à la spondyloarthrite axiale. | 
| POLYARTHRITE RHUMATOÏDE : 2e PARTIE | 
| Corticothérapie à faible dose dans la PR du sujet âgé : étude GLORIA L’utilisation d’une faible corticothérapie dans la polyar-thrite rhumatoïde (PR) du sujet âgé est classique, mais son rapport bénéfice/risque n’est pas bien connu à l’ère des traitements de fond conventionnels ou ciblés. L’étude GLORIA [M. Boers. OP0263] est une étude internationale européenne dont l’objectif était d’analyser le rapport bé-néfice/risque d’une corticothérapie à faible dose (predni-solone 5 mg/j) chez des patients âgés de 65 ans et plus, et nécessitant un ajustement du traitement de la PR (DAS28 ≥ 2,60). Il faut souligner d’emblée plusieurs éléments : 
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 de fond (79 %), ou sans traitement de fond. Mais des modifications du traitement de fond étaient autorisées pendant l’étude. Concernant   l’évolution   de   l’activité   de   la   PR   (score   DAS28  initial  4,5  en  moyenne),  l’amélioration  du  score  DAS28 est significativement plus importante sous pre-dnisolone dès 3 mois, à un an et à 2 ans (p < 0,0001) (Figure 1). Toutefois dans un modèle ajusté en fonction des changements du traitement de fond, la différence qui persiste à un an, disparait à 2 ans. À 2 ans, la progression structurale radiographique (score de Sharp modifié par van der Heijde) est significativement inférieure dans le groupe prednisolone vs placebo (p=0,02).   | 
| L’analyse  des  effets  indésirables  sous  traitement  est  importante.  Pendant  les  2  ans,  le  taux  des  effets  indé-sirables sévères a été numériquement supérieur dans le  groupe  prednisolone  vs  placebo  :  23  vs  18  p.  100 patients-année.  Le  principal  effet  indésirable  ayant  été  plus fréquent sous prednisolone était l’infection. Le taux d’infection sévère était de 7,3 vs 4,5 pour 100 patients-année  (prednisolone  vs  placebo).  En  revanche  il  n’y  avait  pas  de  sur-risque  pour  les  fractures  symptoma-tiques, l’HTA, le diabète, la cataracte. Au  total,  l’intérêt  d’une  corticothérapie  à  faible  dose pour diminuer l’activité de la PR chez ces patients âgé de 65 ans et plus, est démontré. La question principale est  celle  de  la  toxicité.  La  toxicité  métabolique  n’appa-rait pas ici mais le suivi est faible (2 ans). Néanmoins, même avec ces faibles doses, les infections sévères sont plus  fréquentes.    Ces  résultats  nous  confortent  dans  une utilisation raisonnée de la corticothérapie chez ces patients, qui ne doit pas remplacer l’intérêt essentiel de l’optimisation des traitements de fond dans la PR y com-pris après 65 ans. Risque de nouveau cancer chez les patients PR avec antécédent de cancer et traités par une biothérapie ou anti-JAK : résultats du registre espagnol BIOBADASER Le risque de nouveau cancer chez un patients atteint d’un rhumatisme inflammatoire chronique (RIC) et chez lequel on débute un traitement par biothérapie ou inhibiteur de JAK (JAKi) reste une question difficile dans la mesure où ces patients ont été exclu des essais thérapeutiques. Les décisions restent délicates en pra-tique, même si historiquement l’utilisation du rituximab a été privilégiée du fait des données antérieures rassu-rantes avec ce médicament utilisé dans les hémopathies malignes. Certaines données sont rassurantes avec les anti-TNF, mais la pratique doit absolument prendre en compte le type et l’ancienneté du cancer. De plus, pour les JAKi, les résultats de l’étude ORAL surveillance chez les patients âgés traités avec le tofacitinib doivent rendre prudent. Les données de vie réelle, provenant des registres, sont donc très utiles. Les résultats concernant le registre espagnol BIOBA-DASER ont été rapporté à ce congrès [J Molina Collada.OP0138].  | 
Parmi  les  9 129  patients  atteints  d’un  RIC dans BIOBADASER (traitement par biothérapie ou JAKi), 352  avaient  un  antécédent  de  cancer  (cancer  solide,  mélanome,  hémopathie  maligne).  Ces  patients  ont  été  traités par : anti-TNF (n=185), JAKi (n=61), anti-CD20 (n=61), anti-IL6 (n=68), anti-CTLA4 (abatacept, n=47), anti-IL17 (n=39). L’analyse compare le taux d’incidence d’un  nouveau  cancer  entre  les  différents  traitements  avec pour référence les anti-TNF.Chez les 352 patients, il y a eu 32 cancers incidents :17   cancers   solides,   14   cancers   cutanés   non   méla-niques, 1 mélanome. L’analyse est faite sur l’ensemble de ces cancers (cutanés et d’organe). L’incidence chez les  patients  traités  par  anti-TNF  est  de  38,3  pour1 000 patients-année (P-A). Le ratio d’incidence pour chaque traitement en comparaison avec les anti-TNF est de : 0,6 (IC95 : 0,1-2,5) pour les JAKi ; 0,3 (IC95 :0,1-1,4)  pour  les  anti-CD20  ;  1,2  (0,5-3,4)  pour  les anti-IL6 ; 1,3 (0,5-3,6) pour l’abatacept (non évaluable pour anti-IL17 car pas de cas de cancer incident). Ici, il n’apparait donc pas de différence significative entre les différentes biothérapies et JAKi. Cette analyse peut être critiquée car :
 Effet défavorable de la corticothérapie au cours de la grossesse dans la polyarthrite rhumatoïde : résultats de la cohorte GR2 La cohorte GR2 est une cohorte française prospective observationnelle des grossesses survenant chez les patientes atteintes de maladies inflammatoires rhuma-tologiques ou systémiques. Cette analyse de patientes PR de la cohorte GR2 avait pour objectif de déterminer les facteurs associés à une grossesse d’évolution défavorable (au sens obstétrical du terme) au cours de la PR [S. Hamroun. OP0127].  | 
| La  grossesse  favorable  est  un  indice  composite  associant  :  accouchement  à  terme (≥ 37 semaines) d’un enfant vivant et en bonne santé avec  poids  de  naissance  supérieur  au  10°  percentile.  Dans cette analyse où ont été inclus 92 grossesses, un des  traitements  suivants  a  été  pris  au  moins  une  fois  au cours de la grossesse : corticostéroïdes 46 %, AINS8 %, biothérapie 43,5 %. Une fausse couche est surve-nue dans 10 % des cas. Dans 83 % des cas (n=69) la patiente a accouché à terme d’un enfant vivant. Une évolution défavorable de la grossesse est survenue dans 43,5 % des cas, liée principalement à la prématurité (17 %) et à un poids insuffisant pour l’âge gestationnel.Dans   une   analyse   multivariée,   les   facteurs   suivants   étaient  associés  à  cette  évolution  défavorable  :  l’âge, la  nulliparité  et  la  prise  de  corticostéroïdes.  L’odds  ra-tio  de  la  corticothérapie  (au  moins  une  fois,  dose  non  précisée)  était  de  3,22  (IC95  :  1,09-9,6  ;  p=0,04).  Ce résultat incite à ne pas prescrire de corticothérapie au cours  de  la  grossesse  dans  la  PR,  venant  s’ajouter  aux  risques pour la mère. Il est notable que l’activité de la PR (DAS28-CRP > 3,2 au moins une fois : chez seulement22 % des patientes) n’était pas corrélée avec l’évolution de la grossesse.  Risque d’événements cardiovasculaires majeurs dans la polyarthrite rhumatoïde traitée par inhibiteur de JAK : résultats du registre allemand RABBIT La tolérance des inhibiteurs de JAK (JAKi) dans la PR a été remise en question par les résultats de l’étude ran-domisée ORAL surveillance où, chez les patients à risque (≥ 50 ans et au moins un autre facteur de risque car-diovasculaire) traités par tofacitinib (résultat poolé des2 posologies 5 et 10 mg x 2/j), le risque de survenue d’un évènement cardiovasculaire majeur (appelé MACE) est significativement augmenté de 33 % par rapport aux patients traités par anti-TNF [Ytterberg SR. N Engl J Med 2022 ; 386 : 316-26]. Dans le large registre allemand RABBIT, le risque de MACE a été comparé entre les JAKi et les anti-TNF chez les patients atteints de PR, et aussi comparé chez les patients à risque CV élevé (âge ≥ 50 ans et au moins un autre facteur de risque cardiovasculaire) [Y. Meissner. OP0135].  | 
L’analyse a été réalisée sur les épisodes thérapeutiques de janvier 2017 à avril 2021, et par classe thérapeu-tique. L’analyse comparative a été faite avec ajuste-ment pour l’âge, le sexe, la tabagisme, l’activité de la PR, les traitements antérieures, la corticothérapie et les comorbidités. Ont été inclus dans l’analyse : 2030 traitements par JAKi (1215 chez des patients à risque CV élevé), 2338 traitements par anti-TNF (1254 chez patients à risque CV élevé), 871 traitements de fond conventionnels (508 chez patients à risque CV élevé). Dans le sous-groupe de patients à risque CV élevé, l’âge moyen était de 64 ans environ. Il y avait 3,1 à 3,7 co-morbidités par patient. Dans la population de l’étude, il a été rapporté 28 MACE au cours du suivi.Le taux de MACE par classe thérapeutique est exposé à la figure 2. On observe qu’aussi bien dans la popula-tion de l’étude que dans le sous-groupe des patients à risque CV, il n’y a pas de différence significative entre les 3 classes thérapeutiques (avec une différence nu-mérique en défaveur des anti-TNF). Si l’on veut com-parer ces données avec ceux de l’étude ORAL surveil-lance, il est intéressant de noter que le taux l’incidence (pour 100 PA) des MACE sous anti-TNF dans la popula-tion à risque CV est peu différent entre les deux : 0,85 dans RABBIT, 0,73 dans ORAL surveillance. À l’inverse, le taux d’incidence sous JAKi est de 0,63 dans RABBIT alors qu’il est de 0,91 pour la dose de 5 mg x 2/j de tofacitinib dans ORAL surveillance. Néanmoins, les po-pulations ne sont pas les mêmes avec par exemple une plus grande prévalence de l’obésité et de la corticothé-rapie dans ORAL Surveillance. La population du registre RABBIT nous apparait repré-sentative d’une population européenne de vraie vie, ce qui n’est pas le cas de la population d’ORAL surveil-lance où les patients européens ne représentaient que 4 % de l’ensemble de la population. Ces résultats paraissent rassurants concernant le risque de MACE avec la classe thérapeutique des JAKi aux doses re-commandées dans la PR et dans une population euro-péenne non sélectionnée, y compris avec des facteurs de risque CV. | 
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 SPONDYLOARTHRITE AXIALE 
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| Efficacité de l’upadacitinib dans la spondyloarthrite axiale non radiographique Pour l’instant, tous les traitements efficaces dans la spondyloarthrite axiale (ax-Spa) radiographique l’ont été dans l’axSpA non radiographique quand les pa-tients atteints de cette dernière étaient sélectionnés par l’existence d’au moins un signe objectif d’inflam-mation, à savoir une CRP augmentée ou une sacro-iliite inflammatoire à l’IRM. L’upadacitinib (UPA) est un inhibiteur de Janus Kinase (JAKi), sélectif pour JAK1, dont l’efficacité dans l’axSpA radiographique (spon-dylarthrite ankylosante)  | 
a été démontré dans l’essai de phase 2/3 SELECT-AXIS 1 (patients bio-naïfs) où la taille de l’effet versus placebo à S14 pour la réponse ASAS40 était de 26 % [van Der Heijde D. Lancet 2019 ; 394 : 2108-2017]. L’essai thérapeutique SELECT-AXIS 2, présenté àl’EULAR [Deodhar A. OP016] et publié dans le Lancet en juillet 2022 [Deodhar A. Lancet 2022 ; 400 : 369-379], est un essai de phase 3 ayant évalué l’UPA ver-sus PBO chez des patients (bio-naïfs) atteints d’une axSpA non radiographique, et présentant un signe objectif d’inflammation (CRP ultrasensible et/ou IRM). | 
| Comme  demandé  dans  ces  essais  concernant  l’axSpA  non  radiographique  par  les  autorités  de  santé  amé-ricaines,  la  phase  randomisée  était  de  52  semaines  au cours de laquelle les patients recevaient soit l’UPA15 mg/j (n = 156), soit le PBO (n = 157).  Dans la popu-lation de l’étude on comptait 58% de femmes et l’âge moyen était de 42 ans.À la semaine 14 (S14), date d’évaluation du critère prin-cipal  de  jugement  (ASAS40),  la  taille  de  la  différence  entre UPA et PBO était de 22% (Réponse ASAS40 dans 45% et 23% respectivement ; p < 0,0001). La différence était également significative pour la plupart des critères de jugement secondaires à S14, notamment la faible ac-tivité ASDAS, la maladie inactive ASDAS, la qualité de vie (ASAS  HI),  l’évolution  de  la  CRP  et  l’évolution  du  score  SPARCC qui évalue le degré d’inflammation à l’IRM des sacro-iliaques. Il n’y a pas eu d’évènement inattendu en matière de tolérance sur cette courte période. Il faut en conclure que l’efficacité de l’UPA après 3 mois de  traitement  est  équivalente  entre  l’axSpA  non  radio-graphique avec inflammation objective et l’axSpA radio-graphique. Ce JAKi est un nouveau traitement utilisable per  os  constituant  un  réel  apport  dans  l’arsenal  théra-peutique de l’axSpA, ce d’autant plus que son efficacité chez les patients insuffisamment répondeurs à une ou deux biothérapie (anti-TNF ou anti-IL17) a été rapportée lors du même congrès en poster, avec une taille de l’effet ASAS40 à S14 de 27% [van der Heijde D. POS0306]. Efficacité du bimékizumab dans la spondyloarthrite axiale radiographique Le bimékizumab (BKZ) est un anticorps monoclonal anti-IL17 qui a la particularité de cibler à la fois l’IL-17A et l’IL-17F, contrairement aux anti-IL17 déjà disponibles sur le marché qui ne ciblent que l’IL-17A. On pourrait donc en espérer une efficacité supérieure. Son efficacité a été démontré dans le rhumatisme psoriasique. Dans un vaste essai de phase 2, mené avec 4 doses diffé-rentes de BKZ et publié en 2020 [van der Heijde D. Ann Rheum Dis 2020 ; 79 : 595-604], le BKZ était significati-vement supérieur au PBO à S12 pour la réponse ASAS40 chez les patients atteints d’axSpA radiographique, avec un réponse dose-dépendante. Dans l’essai de phase 3, appelé MOBILE 2 et présenté à l’EULAR [van der Heijde D. OP019], les patients atteints d’axSpA radiographique  | 
étaient soit naïfs de biothérapie, soit en échec des anti-TNF. La durée moyenne de la maladie était en moyenne de 13,5 ans et 16% des patients étaient insuffisamment répondeurs à un anti-TNF. Le BKZ était utilisé à la posologie de 160 mg toutes les 4 semaines et la phase randomisée versus PBO durait 16 semaines (332 patients randomisés). A S16, le taux de réponse ASAS40 dans le groupe BKZ était de 44,8 %, significativement supérieur à celui dans le groupe PBO qui était de 22,5 % (p < 0,001), soit une taille de l’effet de 22 % ce qui est du même ordre que celle observée avec un JAKi comme l’UPA. Les critères de jugement secondaires étaient également significativement supé-rieurs sous BKZ versus PBO, de même que l’évolution de la CRP et des signes inflammatoires aux IRM des sacro-iliaques et du rachis. Le taux des patients en rémission partielle ASAS à S16 était de 24 %. Le taux de réponse ASAS40 chez les patients insuffisamment répondeurs à un anti-TNF et traités par BKZ était de 40,5 % vs 17,6% sous PBO, soit une taille de l’effet de 22 % là encore. Parmi les patients ayant à l’inclusion un score SPARCC d’inflammation des sacro-iliaques à l’IRM supérieur à 2,38,6 % de ceux traités par BKZ étaient en rémission SPARCC à S16 versus 0 % sous PBO (le même effet favo-rable étant observé au rachis). Avec le BKZ, comme avec les autres anti-IL17 (et les autres biothérapies), le clini-cien doit connaître la possible survenue de candidoses non systémiques, comme les candidoses orales dont la fréquence était de 3,5 pour 100 patients-années dans l’extension à 3 ans de l’essai BE ACTIVE effectué dans le rhumatisme psoriasique [Coates L. Arthritis Rheumatol 2022 Jul 13, online].  Que faut-il penser de l’association anti-TNF et anti-inflammatoire non stéroïdien pour freiner la progression structurale de la spondyloarthrite axiale ? Freiner au mieux la progression structurale chez les pa-tients atteints d’axSpA radiographique (spondylarthrite ankylosante ou SA) est un objectif qui, s’il n’est pas im-portant pour tous les patients, l’ait beaucoup pour cer-tains. Le débat, alimenté par des études, existe depuis plusieurs années entre le mérite respectif des anti-in-flammatoires non stéroïdiens (AINS), celui des anti-TNF et bientôt celui des anti-IL17. Concernant les anti-TNF, on s’accorde qu’il faut au moins 4 ans pour observer l’effet positif sur la progression structurale.  | 
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 En 2005 avait été publiés les résultats d’une étude montrant un effet positif du célécoxib (CEL) sur la progression structu-rale de la SA, mais ceci n’a pas été trouvé avec des AINS non sélectifs de la COX2 comme le diclofénac. L’idée de tester l’efficacité de l’association anti-TNF et AINS sélec-tif de la COX-2 a donc germé, aboutissant à la réalisa-tion de l’étude allemande présentée à l’EULAR [Proft F. OP0018]. Il s’agissait d’une étude d’une durée de 2 ans au cours de laquelle les patients : 
 Le nombre de patients randomisés était de 109 et ce-lui des patients ayant terminé l’étude de 97. Le critère principal de jugement était l’évolution du score radio-graphique mSASSS du rachis entre S0 et S108. Les pa-tients avaient été sélectionné initialement comme ayant un facteur de risque de progression radiographique :CRP > 5 mg/l et/ou au moins un syndesmophyte.  | 
Le  critère  de  jugement  principal  n’est  pas  atteint  :  il n’existe pas de différence significative entre GOL seul et GOL+CEL.  La  progression  du  mSASSS  était  de  1,1  sous  GOL+CEL et de 1,7 sous GOL seul (p = 0,79). De nouveau syndesmophytes sont apparues chez 11% des patients traités par GOL+CEL et 25% de ceux traités par GOL seul (p=0,12).  Ces  différences  ne  sont  pas  statistiquement  significatives, mais les différences numériques sont loin d’être  négligeables  et  la  différence  entre  les  2  groupes  apparaît  bien  sur  le  graphique  de  probabilité  cumu-lée  ou  chaque  point  représente  un  patient  (figure  3). Le nombre de patients de l’étude est faible et il est pos-sible que les différences observées deviendraient signi-ficatives avec des effectifs supérieurs. L’utilisation d’un AINS sélectifs comme le CEL pourrait peut-être avoir un intérêt en association avec un anti-TNF chez certains patients atteints de SA et ayant une progression struc-turale rapide, ceci au moins au cours des 2 premières années de traitement.  | 
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![Figure  1 Essai  GLORIA  :  évolution  du  score  DAS28  au  cours  des  2  ans  chez les patients traités par prednisolone ou placebo [M. Boers. OP0263]](/images/articles/112/FIG-1.png)
![Figure 2. Taux d’incidence des évènements cardiovasculaires majeurs (MACE) selon la classe thérapeutique dans le registre RABBIT, chez l’ensemble des patients et chez les patients à risque cardiovasculaire [Y. Meissner. OP0135].](/images/articles/112/FIG-2.png)
![Figure 3 Probabilité cumulée de progression du score mSASSS de la spondylarthrite ankylosante, point par point, entre les patients traités par golimumab seul et golimumab et célécoxib sur 108 semaines [Proft F. OP0018]](/images/articles/112/FIG-3.png)